Musée UF47 au siège

Le musée de l'Union Fédérale

Gabriel Pichon, Président Départemental de l’Union Fédérale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Lot-et-Garonne a créé le musée de la mémoire.

Notre département du Lot-et-Garonne comptait en 1914 268 000 habitants ; 40 000 furent mobilisés, 35 000 servirent dans les unités combattantes et 9 504 sont tombés sur les champs de bataille. Aucune étude de ce genre n’a été dressée dans les autres départements.

Il n’est donc pas possible de dire avec certitude quelle place le Lot-et-Garonne occuperait dans une statistique d’ensemble. Il n’est pas moins certain que par rapport à sa population, notre département est un de ceux qui ont le plus souffert. Il faut signaler aussi que les petites localités ont eu, par rapport à leur population, plus de pertes que les villes importantes du département. Je parle uniquement de la Grande Guerre de 1914 – 1918.

Il était nécessaire pour l’Union Fédérale Départementale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Lot-et-Garonne de créer un musée de la mémoire. Toutes les guerres sont représentées, 1914-1918, 1939-1945, la Résistance, l’Indochine, l’Algerie-Maroc-Tunisie, pour finir avec les OPEX.

Journaux, photographies, vêtements militaires d’époque, divers matériels sont exposés.

Il sera essentiellement ouvert aux écoles qui souhaitent travailler sur le devoir de mémoire. Ils pourront consulter le livre d’or des enfants du département du Lot-et-Garonne morts pour la patrie. Chaque ville et village de notre département a sa rubrique avec la liste des morts inscrits sur le monument de leur village.

Je sais que cette jeune génération aura la lourde charge de ne pas laisser les lieux de mémoires sans l’entretien qu’appellent nos fréquentes amnésies. Car tant qu’il y aura des témoins pour raconter ce qu’est la guerre fratricide entre peuples, il est certain que nous ne retomberons pas dans la barbarie.

Les Anciens Combattants sont les sentinelles de la mémoire. Notre musée est un hommage à cette mémoire imprescriptible de nos frères d’armes qui sont morts pour la patrie. Je souhaite que notre musée s’inscrive dans l’histoire de notre territoire afin qu’il devienne une référence dans notre département.

Je tiens à remercier le Maire et son conseil municipal de la Mairie du Temple Sur Lot, certains donateurs pour leurs aides. Sans eux, le projet n’aurait pas pu voir le jour faute d’espace et de moyens financiers.

Pour conclure, je finirai cet exposé par une phrase de René Cassin (1887-1976), Prix Nobel de la Paix :

"Le droit en soi n’existe pas, ce qui existe ce sont les devoirs, beaucoup de devoirs, partout et toujours et pour tout le monde."

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